Love hotel
De nombreux appartements sur Tōkyō sont exigus. Dans les habitations anciennes, les cloisons de bois sont fines, les salles de bain sont parfois absentes. Les locataires se rendent tous les deux ou trois jours au sento, le bain publique du quartier.
Pour pallier à ce manque d’intimité, les couples fréquentent les love hotel, les biens nommés ! La chambre, généralement décorée selon un thème, parfois de façon luxueuse, se loue pour deux ou trois heures ou pour la nuit. Pour ne pas mettre dans l’embarras la clientèle, la location se fait à l’aide de guichets automatiques. Certains établissements offrent la possibilité de garer son véhicule en sous-sol, d’y réserver son alcôve et d’y accéder sans rencontrer âme qui vive.
Casa Nova - Casa Nostra
Il est 20 heures. La rue est peu fréquentée, la soirée débute tout juste. Quelques rares couples sortent des établissements.
Soudain, ils sont là. Il l’enlace tendrement, d’un geste gauche, comme pour la protéger des lumières agressives, seuls témoins de leur présence. Un mot tendre chuchoté à l’oreille, un baiser sur la joue, ils s’éloignent lentement, l’un contre l’autre. D’où vient-il, son violoncelle sur le dos ?