Bouddhisme
Satori
Maîtriser ses désirs, ne plus se faire d’illusions et atteindre l’éveil spirituel, le satori en japonais. Le bouddhisme est un parcours personnel vers la réalisation de soi. Rejeter la jalousie, repousser l’orgueil, combattre l’ignorance, refuser l’avidité, maîtriser sa colère, résister aux désirs, méditer, le chemin pour atteindre l’illumination est semé d’embûches, de tentations, d’impasses et une vie ne suffit pas pour l’explorer.
Alors que le shintō est la religion fondatrice de la dynastie et de la nation japonaise, le bouddhisme arrive à la cour impériale avec l’adoption de la culture chinoise comme modèle politique. En 592, il est reconnu comme religion d’état. Cependant, l’Empereur, descendant de la divinité shintō Amaterasu, ne peut renier son origine divine. Il se porte le garant des deux pratiques, le shintō originel et le bouddhisme dont l’étude des textes sacrés, dévolue aux intellectuels de la Cour, assure la prospérité et la protection du pays et de sa population.
Omikuji
Lorsqu’il est favorable, ce papier de fortune est précieusement gardé contre soi, pour que l’heureux présage se réalise. Mais le sort n’est pas toujours favorable. Dans ce cas, l’omikuji est plié puis accroché sur un présentoir, confié aux esprits de la Nature, à un kami bienveillant, afin de conjurer la prédiction.
Chuin-cho
Les pélerins, plus rarement quelques touristes, au départ de leur périple, se munissent d’un carnet aux pages vierges. Ils y font inscrire le nom du temple ou du sanctuaire visité, la déité du lieu, la date ou parfois un sutra. Le travail se termine par l’apposition de plusieurs tampons rouges.
Le calligraphe se trouve vers l’entrée, près des boutiques de souvenirs. Certains laissent leur carnet pour le reprendre en fin de visite. D’autres attendent et admirent la précision des gestes et le soin mis à la réalisation de la calligraphie.
Les papiers de fortune
À leur sourire, les présages semblent être de bon augure: la réussite aux examens de fin d’année, un emploi dans un futur proche, la réalisation d’un projet, l’assurance d’une bonne santé ou peut-être la confirmation d’un amour naissant ?
Kazuki
Pour la première fois Kazuki a revêtu un hakama, le pantalon traditionnel, et un yukata, une sorte de kimono court. On lui a fait grâce des geta, des socques aux semelles de bois. Il court à droite et à gauche d’un pas encore mal assuré. Ses parents sont venus faire bénir leur union par le prêtre au temple Engakuji. Le rendez-vous est fixé depuis plusieurs semaines.
Les photographes immortalisent l’événement à chaque pas, sous l’oeil de la famille.
À l’issue d’une série de prises de vues avec une ombrelle de papier rouge, Kazuki se précipite. Il veut rejoindre sa mère. Son père le prend dans ses bras et la lente progression du couple reprend. Kazuki s’échappe à nouveau, un superbe téléphone jaune à la main, le temps d’une nouvelle pose...
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