Kyomizudera - Le temple de l'eau pure
Kyôto est une ville très touristique. Il est parfois difficile de se frayer un chemin dans les ruelles menant au Kyomizudera, un temple réputé pour ses sources et sa terrasse de bois surplombant un ravin abrupt de 13 mètres. Autrefois, une croyance voulait qu’une personne survivant à une chute de cette terrasse voyait son voeu se réaliser. Selon les documents conservés au temple, 234 personnes ont sauté et 200 ont survécu. Cette pratique est interdite depuis le XIXème siècle.
Shuin-cho - Le livre des timbres rouges
Les pélerins, mais aussi certains touristes, au départ de leur périple, se munissent d’un carnet aux pages vierges. Ils y font inscrire par un calligraphe, le nom du temple ou du sanctuaire visité, la déité du lieu, la date ou parfois un sutra. Le travail débute par l’apposition de plusieurs tampons rouges qui donnent leur nom au livre, shuin-cho, le livre des timbres rouges. Vous trouverez un calligraphe à l’entrée des sanctuaires, généralement au niveau des boutiques de souvenirs. Vous pouvez lui laisser votre shuin cho puis le reprendre en fin de visite, ou rester pour observer ses gestes sûrs, maintes fois répétés.
Le sanctuaire Heian
Ce sanctuaire commémore les 1100 ans de l’avènement de Heiankyô, la capitale de la paix, au rang de capitale impériale en 794. Par la suite la ville prit le nom de Kyôto. Le Heian jingu est dédié aux empereurs Kammu et Komei, le premier et le dernier à avoir habité à Kyôto.
On accède au sanctuaire par un torii de béton de couleur vermillon de plus de 24 mètres de hauteur. Le bâtiment principal, aux poutres rouges et à la toiture verte, est une reproduction partielle du palais impérial d’origine. Il cache à l’arrière un splendide jardin de style Meiji.
Shintô et Kami
Le Shintô, la voie des dieux, est une religion polythéiste et animiste. Il comprend de nombreuses divinités appelées kami qui s’attachent à des objets sacrés, des symboles, des animaux, des sources ou des chutes d'eaux, des montagnes sacrées (Fujisan), des phénomènes naturels (kamikase : ouragan d’origine divine qui sauva le Japon d’une invasion mongole).
Le coffre richement décoré contient la relique d’un kami.
Soudain, au milieu de la foule, un moine immobile quémande sa pitance pour le soir. Il semble transparent dans le flot incessant de badauds qui ne l’aperçoivent parfois qu’au dernier instant et l’évite d’un pas de côté. La présence de la photographe interpelle les touristes qui jusqu’ici l’ignoraient. Ils s’écartent et les laissent opérer dans l’indifférence.
Ryōan-ji - Le temple du repos du dragon
Après avoir quitté leurs chaussures à l’entrée du temple, les visiteurs glissent sur les parquets patinés. Les conversations se font chuchotements. La quiétude et la sérénité du lieu s’impose à tous. Une paix intérieure émerge, les gestes se font plus conscients, le tumulte des pensées s’estompe.
Ce jardin sec fut construit à la fin du XVème siècle pour favoriser la méditation des moines. Il est le plus célèbre et le plus visité de tout l’archipel nippon. Quinze pierres entourées de mousses représentent des montagnes. L’océan et ses vagues sont symbolisés par des gravillons de kaolin soigneusement ratissés. Il n’est pas possible d’apercevoir toutes les pierres du même endroit. Le créateur supposé de ce jardin, le peintre et moine Sôami, a peut-être voulu transmettre ce message : il y a plusieurs manières de regarder et personne ne peut tout voir.
Bambouseraie d'Arashiyama