Shinobazu
Cet étang couvert de lotus, le Shinobazu, se serait constitué, il y a bien longtemps, à la suite d’un tsunami. De nombreux canards, des poules d’eau et une multitude d’oiseaux migrateurs en ont fait leur refuge. Jusqu’à 10 000 y nichent à l’abri de l’épais feuillage. Un petit temple, isolé au milieu de la végétation, invite à la méditation.
À deux pas, sur les hauteurs, le parc d’Ueno domine le Shinobazu. Dans sa périphérie, sous les frondaisons, les jardins servent d’asile aux laissés-pour-compte de la société japonaise : sans revenus, sans famille et sans-abri.
Les souks de Tōkyō
Dans les premières années de l’après-guerre, les Japonais survivent dans le plus total dénuement. Un marché noir se développe aux alentours de la gare de Ueno. Des marchands s’abritent sous la ligne du métro aérien, s’y installent. Ils proposent de la nourriture et des produits de première nécessité souvent issus des surplus de l’armée d’occupation américaine. Aussi, les rues commerçantes prennent le nom de marché américain, america yokochō, puis ameyoko en abrégé.
Sept décennies plus tard, commerçants et chalands y sont toujours présents.