Kabukichō : le quartier des plaisirs
La yasukuni dori, une des principales avenues qui part de la gare de Shinjuku, partage le quartier : d’un côté les grands magasins, plus ou moins luxueux, de l’autre le quartier le plus sulfureux de Tōkyō, le Kabukichō. Tenus en partie par la mafia japonaise, les célèbres yakuza, ces immeubles abritent des restaurants, des salons avec hôtesses, des sex-shops, des salles de jeux, des mangas- cafés, des salles de karaoké et de nombreux établissements proposant des spectacles érotiques.
Le Kabukichō ne dort jamais ! Un va-et-vient incessant de salarymen, de couples et de touristes, anime ses rues sous le regard de jeunes rabatteurs à la recherche de nouveaux clients.
Hostess club
L’accueil est chaleureux, l’ambiance légère.
Les habitués viennent boire, se restaurer, chanter, passer une bonne soirée, comme à la maison !
Les hôtesses sont agréables, très sensibles à l’humour de la clientèle, suffisamment curieuses sans être intrusives, compatissantes.
La femme japonaise idéale pour bon nombre de machos locaux.
L’attente
Les clients se font rares. Le patron, au bout de la rue, a abandonné son journal sur sa chaise. Il harangue les passants. Les filles font le pied de grue, sur la chaussée, un manteau jeté sur les épaules pour cacher leur jupe trop courte. Elles papotent et rigolent, jettent un oeil en direction du patron. Il n’a rien entendu. Elles pouffent à nouveau de rire, insouciantes et heureuses de ce répit, avant de repartir distraire les clients à venir.
Le paradoxe des pandores
Prostituées, fêtards, salarymen, jeunes couples, rabatteurs, gyaru et paumés se croisent dans les ruelles du Kabukichō. Malgré la fatigue d’une journée de travail, l’alcool, l’excitation des sens, le lieu n’inspire pas la méfiance. Aux carrefours et dans les ruelles, les yakuza, en costume noir et chemise blanche veillent. La sécurité est primordiale, le client doit être en confiance et la présence de la police est un atout, tant qu’elle ne gêne pas les affaires. Bien au contraire, elle rassure !
À la limite de la légalité !
Sex-shop, peep-show, clubs avec hôtesses ou hôtes, restaurants branchés et salons de massage plus ou moins luxueux (soapland) se côtoient sur les artères et les ruelles du Kabukichō. Les commerces se concentrent jusqu’aux tout derniers étages des immeubles qui bordent les quelques rues du quartier.
Des rabatteurs sont chargés de recruter la clientèle qui déambule. Ils harponnent le potentiel chaland, équipés de menus, de catalogues. Ils vantent les diverses prestations proposées dans les clubs, mais tentent aussi de recruter les jolies filles de passage.