Osaka
La troisième ville du Japon est depuis plusieurs siècles un centre économique important. A l’origine, Osaka fut un port ouvert au commerce avec la Corée et la Chine. Elle devint un centre politique de premier plan au VIIIème siècle, lorsqu’elle est choisie comme capitale impériale, puis au XVème siècle quand fut construit l’Osaka-jô, place forte, siège de plusieurs conflits.
Sur le plan culturel, la ville vit se développer le bunraku (théâtre de marionnettes) et le kabuki (théâtre traditionnel).
Cette rue piétonne dans Namba, l’ancien quartier des plaisirs d’Osaka, n’a rien d’une avenue. Plutôt étroite, Dotombori dori comporte en son début quelques Love hotel. Très rapidement, les vitrines des grandes enseignes de la mode succèdent aux onsen luxueux. Deux places, au niveau des deux ponts qui enjambent le canal contigu, offrent un peu d’espace et permettent de flâner. Elles sont l’un des lieux de rendez-vous de la jeunesse de la ville qui peut manger un burger made in Japan chez Lotteria, le Mc Do japonais.
Osaka-jô
Le château d’Osaka est construit par Toyotomi Hideyoshi, un seigneur local (daimyo) qui joua le rôle d’unificateur du Japon. Sa construction dure quinze ans. L’édifice offre la particularité architecturale, avec ses nombreux toits enchevêtrés, de ne pas permettre à un observateur de déterminer le nombre d’étages qui le compose.
Après des batailles et deux sièges épiques, bien que défendu par des douves impressionnantes, le château tombe aux mains de l’armée du shôgun Tokukawa Ieyatsu en 1615. Le château est alors en partie détruit. L'héritier du shôgun, Hidetada Tokugawa entreprend sa reconstruction en 1620.
En 1945, alors qu’il est utilisé par l’armée impériale, il est détruit lors d’un raid de l’aviation américaine. Il est reconstruit après-guerre.
Si son aspect extérieur est identique à l’ancien, le château d’Osaka est une construction de béton. L’intérieur moderne accueille un musée et des expositions retraçant l’histoire de l’édifice. Au huitième niveau de l’édifice, un observatoire offre une vue panoramique sur la ville moderne d’Osaka. Des escalators vous permettent d’y accéder sans efforts !
Namba yasaka
Ce temple en forme de tête de chien-lion semble tout droit sorti de l’imagination d’un dessinateur de manga !
Situé dans le quartier populaire de Namba, il se trouve dans un sanctuaire accueillant un autre temple à l’architecture plus conventionnelle. Ce chien-lion ne cherche certainement à effrayer que les esprits malfaisants et préserve ainsi, la quiétude des fidèles. Le kami abrité dans ce sanctuaire n’est autre que Susanoo-no-mikoto, le dieu des tempêtes, frère d'Amaterasu la déesse du soleil, et de Tsukuyomi le dieu de la lune.
Kuchu teien
Le jardin flottant
Cette tour propose à son sommet un observatoire circulaire suspendu dans le vide, a floating garden observatory dans la traduction anglaise d’un petit prospectus touristique. N’ayez pas peur, le plancher ne
se trouve pas en lévitation, suspendu dans les airs par on ne sait quel miracle ! Il repose bien sur ses deux solides tours de 173 mètres de hauteur. Pour y accéder il faut emprunter un ascenceur extérieur puis les escalators, les plus hauts du monde, qui passent par le centre de l’observatoire.
Cette construction spectaculaire fait partie du projet de rénovation urbaine d’Umeda, un arrondissement au nord d’Osaka.
Une reconstitution du Osaka des années 1920 se trouve dans les sous-sols du Kuchu teien. Téléphones, boîtes aux lettres, affiches de cinéma, éclairage urbain, enseignes de magasins ou de restaurants, publicité pour une marque de bière étrangère : tout semble être d’époque sauf la tenue des clients !
A l’heure de la pose de midi, ces deux japonaises font quelques emplettes dans les ruelles étroites pavées de granit. Quelques publicités d’époque, les avancés des toits des boutiques, les enseignes peintes sur des panneaux de bois plantent le décor. Tout est conçu pour leur permettre de se projeter un siècle en arrière. Mais les prix et produits vendus dans les échoppes les ramènent à la réalité !
Okonomiyaki
Les cuisines de la plupart des restaurants au Japon ne sont pas séparées de la salle. La clientèle peut donc à loisir observer sa propreté et la dextérité des cuisiniers. Cette proximité permet aussi d’engager le dialogue pour demander des conseils et découvrir les spécialités culinaires proposées.
Ueda san est le chef d’un restaurant spécialisé dans les okonomiyaki. Ces sortes de galettes sont composées d’oeufs, de mochi (riz gluant), de porc, de fruits de mer, de fromage et de différents légumes. Il ne vous reste plus qu’à faire votre choix, Ueda san se fera un plaisir de vous préparer vos okonomiyaki et vous les servira sur la plaque chauffante de votre table.
Osaka Station City
En 1945, Osaka a été sévèrement touchée, à de nombreuses reprises, par des bombardements américains. La reconstruction des infrastructures s’est faite dans l’urgence de l’après-guerre, sans véritable cohérence. Pour y remédier, depuis quelques années, un grand projet de rénovation urbaine appelé Shin Umeda est lancé. La rénovation de la gare en 2011 est dans la continuité de ce projet.
Son architecte a privilégié l’espace et la lumière. Les déplacements entre les quais des trains des compagnies privées et du métro sont aisés. La verrière de la toiture laisse filtrer une lumière naturelle agréable sur la grande esplanade centrale. Celle-ci accueillait une exposition florale pour quelques semaines.